ÉDITO
C’est l’histoire d’un homme, Laurent Fantauzzi né dans le petit village d’Atina, entre Naples et Rome, parti à la toute fin du XIXème siècle conquérir l’Europe avec sa mandoline, qui fonda en 1922 la première classe de mandoline au monde au Conservatoire de Marseille ; cette même classe dont le grand virtuose napolitain Raffaele Calace viendra en personne saluer l’ouverture.
C’est l’histoire d’une ville : Marseille ! La plus italienne de France ! La plus napolitaine même, tant son âme est façonnée par les multiples influences de sa sœur méditerranéenne !
“La petite Naples”, où le tragique côtoie la douceur de vivre et l’allégresse, en est l’exemple le plus poignant ! « Ici on est beaucoup à avoir été élevé à la sauce italienne » raconte le rappeur Akhenaton, petit fils d’immigré napolitain et habitant de ce quartier détruit sous le régime de Vichy.
C’est l’histoire d’un monde. Le monde de la mandoline, tombé en amour avec la cité phocéenne.
Mais si l’heure est à la redécouverte d’un patrimoine ancien, comme très récemment le manuscrit du compositeur napolitain Giovanni Paisiello à la Bibliothèque du Conservatoire Pierre Barbizet, la mandoline n’a jamais été aussi vivante qu’aujourd’hui avec son armée de plectres que constitue l’Orchestre de Mandoline des Minots de Marseille et qui accompagnera le 24 juin prochain André Minvielle et Petra Magoni à la Friche de la Belle de Mai.
Marseille demeure une capitale de la mandoline et son Mandol’in Marseille Festival célèbre cette année Naples et l’Italie à travers des projets artistiques comme « Sore », « Opération Sultan », la « Dolce Vita », « Spartenza »... Pas moins de 200 artistes dont Roberta Roman, Lucariello, Maura Guerrera, Carlo Aonzo, Salvatore Della Vecchia, Alberto Vingiano, Carla Senese, Nov Mandolin, Mélis quintet, partageront leur talent avec le public marseillais et les passionnés venus des 4 coins du monde.
Point d’orgue final : la venue du plus italien des accordéonistes français, le grand Richard Galliano en personne, et accompagné par 100 mandolines, s’il vous plaît !
Voyageons ensemble de Naples à Marseille au son des mandolines et, selon les mots de Louis Brauquier : Laissez la mer, à moitié endormie, vous prendre dans ses bras, comme elle eut accueilli un poisson égaré.
VINCENT BEER-DEMANDER
Direction artistique

LA COMPAGNIE VBD & CO
Située en plein cœur de Marseille, la Compagnie VBD & Co a été fondée en 2018 par le concertiste international Vincent Beer- Demander et Maxime Vagner, directeur du bureau de production Prodig’Art. Elle développe ses activités autour de trois pôles majeurs : l’éducation artistique et culturelle, le Festival Mandol’In Marseille (5e édition en 2025) et la production et la diffusion d’œuvres musicales. Au cœur de son projet, la valorisation des pratiques amateurs occupe une place essentielle.
Du reste, le féroce éclectisme de ses collaborations artistiques explose, en la démultipliant, l’image d’un instrument longtemps figé dans un folklore populaire désuet. Entre ses mains, le petit luth se trouve pris dans un jeu de miroirs, dévoilant des facettes inattendues, diffraction scintillante de possibles : de Vladimir Cosma à Régis Campo, d’André Minvielle à Richard Galliano, la galaxie explorée est en permanente expansion, Vincent Beer- Demander se refusant à imposer une limite à sa curiosité insatiable et continûment renouvelée.
VINCENT BEER-DEMANDER
Concertiste, pédagogue, compositeur, arrangeur, organisateur, directeur artistique et musical ... Qui voudrait embrasser la prodigieuse diversité des activités du mandoliniste Vincent Beer-Demander s’expose au risque d’un vertige inévitable.